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Rendez-vous de la Francophonie 2025 : Cultive tes racines… le terreau est fertiles!
20 février 2025

Cette année, les Rendez-vous de la Francophonie invitent à « Cultiver ses racines », un thème particulièrement cher aux porte-paroles — Garihanna Jean-Louis, humoriste québécoise d’origine haïtienne, et Guyaume Boulianne, musicien acadien d’origine manitobaine. Un duo qui représente bien la francophonie nationale, et dont les racines se nourrissent, les unes, les autres.

Garihanna Jean-Louis et Guyaume Boulianne ont hâte au mois de mars. Pour les deux porte-paroles des Rendez-vous de la Francophonie 2025 (RVF), ce sera un mois occupé, exaltant, enrichissant.

Justement, le Réseau dialogue, qui assure l’organisation des RVF depuis 2005, rappelle que la francophonie est en constante évolution, nourrie par les rencontres et les découvertes. C'est « une occasion de célébrer la culture francophone dans toute sa richesse, de la vivre, de l’enrichir et de la diffuser. »

Guyaume Boulianne le fait par la musique, Garihanna Jean-Louis par l’humour. « Je trouve que c’est une des meilleures façons d’apprivoiser une culture, de connaitre une culture et d’échanger, aussi», croit-elle. »

Des racines profondément ancrées

Né au Manitoba, Guyaume il a grandi en Nouvelle-Écosse et habite présentement à Ottawa. Il aime la langue, il en aime la diversité – et il en aime les racines.

Il explique : « Pourquoi est-ce qu’on a un accent? Pourquoi est-ce que les gens de Nouvelle-Écosse ont spécifiquement cet accent-là? Pourquoi est-ce qu’on se fait répondre en anglais quand on va au Québec? » Enfant, déjà, il se posait ces questions.

Guyaume avoue qu’aujourd’hui, il préfère parler des racines de la langue plutôt que de sécurité linguistique. « Moi, je trouve que l’universalité qui est intéressante, c’est la raison pour laquelle on parle comme on parle. »

Il abordera le sujet lors d’ateliers qu’il offrira dans les écoles à l’occasion des RVF, notamment en Nouvelle-Écosse. « Je veux faire comprendre aux jeunes que ça ne fait pas de différence, leur accent, ou d’où ce qu’ils viennent. Il y a une histoire derrière, et tout le monde a une histoire. »

L’art de la bouture

Garihanna a aussi vécu un questionnement identitaire. Elle a partagé sa vie d’enfant entre un foyer culturellement haïtien tout en gravitant dans l’univers québécois. « Pendant longtemps, j’ai pensé que j’étais une apatride parce que c’était difficile pour moi de m’identifier à une culture seulement. »

Elle a longtemps pensé qu’elle était seule dans cette situation. Elle a fini par trouver sa place lorsqu’elle a rencontré des gens qui partageaient une réalité semblable. Aujourd’hui, elle se définit comme « un beau mélange de ces deux cultures-là ».

Elle précise : « Je suis une femme à saveur mangue érable» : la mangue, pour Haïti, l’érable, pour le Canada.

« C’est ce qui fait notre beauté, en fait, c’est ce qui fait notre unicité. »

Un peu d’engrais?

« Quand une plante a des bonnes racines, ça veut dire que c’est une plante qui est en santé», poursuit Guyaume Boulianne. «La santé de la francophonie au Canada est bonne, à mon avis. »

Garihanna Jean-Louis estime qu’il faut tout simplement se donner la permission de s’exprimer.

« Parce qu’à la base, c’est ce qu’on veut. On veut pouvoir se comprendre, on veut pouvoir échanger pour mieux vivre ensemble. Pour moi, c’est la base de tout. »

Elle a travaillé beaucoup avec des personnes nouvellement arrivées au Canada. Elle s’est rendu compte qu’avant même de pouvoir prendre racine dans un pays, il faut surmonter les barrières de la langue.

« C’est bizarre, les gens ont moins peur de l’anglais qu’ils ont peur du français. Parce qu’on trouve toujours qu’on est rigide dans la langue. C’est facile de se sentir méprisé, pour quelqu’un qui ne maitrise pas la langue. »

Elle ne parle pas ici de l’insécurité linguistique qu’on attribue souvent aux jeunes francophones vivant en situation minoritaire au Canada, bien que les discours peuvent se rejoindre. Pour les personnes nouvellement arrivées au pays, «la phobie, c’est pas de s’adapter au pays en tant que tel. C’est de ne pas comprendre, en fait», a-t-elle constaté.

« C’est des barrières qu’il faut démolir, carrément», poursuit-elle. »

Un terreau fertile

« La santé de la francophonie au Canada est bonne, à mon avis », reprend Guyaume.

Il reconnait que certaines personnes voient le verre à moitié vide et qui s’inquiètent que la francophonie canadienne en situation minoritaire est menacée. « C’est toutes des émotions qui sont valides », philosophe-t-il.

Lui voit le verre plein, et croit que les RVF sont l’occasion par excellence de le souligner. « Un grand Rendez-vous de la Francophonie, c’est justement une célébration de où est-ce qu’on est rendus, puis le fait qu’on est tous ensemble, et puis qu’on a les moyens de célébrer, ça atteste qu’on fait de quoi de bien. »

Nombreuses seront les occasions de célébrer. Il y a des tournées animées par Guyaume Boulianne et Garihanna Jean-Louis. L’Office national du film propose aussi six programmes de courts métrages, à visionner gratuitement en salle ou en ligne, afin de découvrir la francophonie canadienne. Des concours sont aussi organisés. Le Portail linguistique du Canada prévoit des jeux de langue.

La programmation complète des Rendez-vous de la Francophonie est affichée sur le site RVF.ca.

Il est possible de suivre les activités tenues partout au pays, du nord au sud et d’est en ouest, sur Instagram, grâce au mot-clic #RVFranco, et sur Facebook.

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 

 
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