C’est dans le cadre du 15e anniversaire du Centre de la Francophonie des Amériques (CFA) que Trèva Cousineau est devenue, le 1er décembre, membre honoraire de cet organisme gouvernemental québécois. Un honneur partagé par un club sélect de sept autres personnes sur le continent américain.
Bien qu’elle en soit à une bonne dizaine de distinctions et de décorations dans sa carrière, dont l’Ordre de la Pléiade et du dialogue des cultures ou encore l’Ordre des francophones d’Amérique, c’est avec surprise que Trèva Cousineau a accueilli ce nouvel honneur. « Les gens vont penser que je recherche que ça! »
Et pourtant, ce n’est pas pour rien que le Centre a tenu à lui rendre hommage.
Par la désignation de membre honoraire, le Centre de la francophonie des Amériques rend ainsi hommage à des personnes ayant contribué de façon exceptionnelle à la mise en œuvre du Centre et au rayonnement de la langue française et de la francophonie dans les Amériques.
La lauréate fut sept ans membre du conseil d’administration du Centre entre 2010 et 2017, tout en occupant le poste de vice-présidente pendant deux ans.
La résidente d’Orléans a donc reçu des mains du président du CA du CFA, Michel Robitaille, un parchemin avec le titre de membre honoraire.
À la foule réunie, il l’a présentée comme étant « une femme dynamique, visionnaire, fière Franco-Ontarienne, qui a consacré sa vie à la défense de la langue française et à la promotion du français. »
Au cours de la soirée, la professeure, chercheure et vice-rectrice adjointe à la recherche de l’Université de l’Ontario français, Linda Cardinal, la Franco-Manitobaine Mariette Mulaire, directrice générale du World Trade Centers Association (WTCA), ainsi que la professeure et chercheure mexicaine en didactique du français et en littérature francophone Haydée Silva ont aussi été honorées.
Elles rejoignent ainsi les Zachary Richard, Jean-Louis Roy, Benoît Pelletier et Jean Charest au panthéon du Centre.
De son passage au CFA, Mme Cousineau retient notamment l’appui du gouvernement du Québec au fait français. « On sentait qu’il souhaitait un rapprochement avec les autres francophones du continent », dit-elle en entrevue.
« Avant mon arrivée au Centre, je ne savais pas qu’il y avait autant de francophones sur le continent. Au conseil d’administration, on a beaucoup travaillé. La direction a toujours été excellente », affirme-t-elle, en soulignant notamment le travail effectué à l’époque par l’ancien directeur Denis Desgagné.
Y a-t-il toujours des combats à mener pour le français ? Ce n’est pas parce que Trèva Cousineau a dépassé quelque peu la « soixantaine » qu’elle a fini de s’insurger. « Il y aura toujours des combats pour le français. Je le dis souvent, si tous les enfants au Canada apprenaient dès la première année les deux langues officielles, le Canada serait un vrai pays bilingue. Je sais, le fédéral dit que l’éducation est de compétence provinciale, mais il donne des sous aux provinces! Je le répète souvent ça, mais on ne m’écoute pas! »
Pour l’heure, Trèva Cousineau continue d’être active au sein de sa communauté.
Non seulement est-elle présidente du Conseil sur le vieillissement d’Ottawa, mais elle a repris du service au sein du CA du MIFO.
L’ancienne présidente de l’organisme orléanais n’a pas fini d’en surprendre plus d’un par sa vivacité et son indéfectible appui aux francophones.