Mardi 23 avril 2024
 
Chercher


25 avril 2024


 


 






Événements



 

RÉFLEXION : Le Petit Catéchisme qui évolue avec le temps
par Denis Gagnon
4 avril 2019

Le Petit Catéchisme nous rappelle, nous les plus vieux, des souvenirs nostalgiques et parfois un peu douloureux. Pour les plus jeunes, c’était un petit livre (9 cm x 14 cm x 1 cm) sur les principes religieux. Il était précieux dans le temps et était le guide de notre vie, 24 heures sur 24. Moi, je le gardais proprement dans une boîte métallique vide de cigarettes Players. Les temps changent.

En 1955, alors que j’étais en 8e et dernière année à mon école de campagne à Gagnon, (Limoges), nous étions 22 élèves, tous de parenté, répartis dans 8 niveaux dans la même classe. Plus tard, je taquinais mes filles en leur disant : « Quand j’étais à mon école primaire, j’étais toujours premier ou deuxième de classe », jusqu’au jour où elles trouvèrent ma photo de classe. Il m’a bien fallu admettre qu’en 8e année, il n’y avait que mon cousin Gilles Pommainville et moi.

Chaque soir, on devait apprendre par cœur les réponses aux questions du Petit Catéchisme que la « maîtresse » allait nous demander le lendemain matin. Parfois, c’était une question sur les péchés véniels, péchés qu’on n’avait pas besoin de déclarer, ou les péchés mortels, péchés qu’il fallait « déclarer à un prêtre dûment approuvé pour obtenir le pardon ». Il y avait aussi les sept péchés capitaux : la colère, l’avarice, l’envie, l’orgueil, la luxure, la paresse et la gourmandise. Notre mère nous rappelait souvent: « La paresse, c’est le pire des péchés ; quelqu’un de paresseux ne fait rien et pense seulement à faire les six autres péchés. » Le Petit Catéchisme nous enseignait aussi les sacrements, les prières, les vertus et les béatitudes. C’était la base de tout.

Le vendredi, M. le Curé venait nous confesser; quel traumatisme! On ne se souvenait plus de quels péchés on avait fait et de combien de fois ; péchés véniels ou mortels? On ne pouvait pas se confesser sans péchés et il ne fallait pas trop en dire, car la pénitence serait trop grosse. C’était une question d’équilibre. Donc, si on se confessait le vendredi, on faisait attention de ne pas tomber dans le péché avant la communion du dimanche. Un certain vendredi, Raynald (nom non fictif) ne voulait pas se confesser : « Si j’y vais aujourd’hui, Madame, je vais être encore plein de péchés dimanche. »

Nous allons encore à la messe le dimanche, mais ma perspective de la religion s’est ajustée avec le temps. Le régime de peur et d’autorité s’est changé en état de compassion, d’aide et de fraternité. J’admets que je ne suis pas toujours complètement attentif aux homélies, autres que celles de notre bon curé qui nous parle d’actualité qu’il relie à l’évangile. Ce temps à errer me sert à solutionner certains défis personnels et à penser à ma famille. Quant aux évangiles, j’essaie de me reporter aux temps anciens en y ajoutant un certain filtre qui devient plus épais quand on laisse les femmes de côté : « Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants » (Matthieu 14,21). Les temps ont changé et le monde a heureuse-ment évolué, même s’il n’est pas encore parfait.

Pour moi, la religion, quelle qu’elle soit, ne comporte que deux principes qui nous viennent curieusement du Petit Catéchisme : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse » et « Aimons-nous les uns les autres. »

 

 

 

Arts

  La petite histoire...


Un troisième roman pour Mélissa Balthazar

Le MIFO se met en mode fête pour la rentrée

Le MIFO lance sa saison artistique 2023-2024


La petite histoire... du parc Mantha

L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
Sections
  Services
Nous joindre


www.orleansonline.ca/Orleanais
745 crois. Farmbrook
Orléans, Ontario K4A 2C1
Téléphone; : 613-447-2829
Courriel : orleanais@orleansstar.ca

 

OrleansOnline.ca © 2001-2023 Sherwin Publishing