L’année 2024 a été majoritairement positive pour le sport au Canada, malgré une ombre au tableau. Alors que l’année 2025 pointe déjà le bout de son nez, jetons un coup d’œil sur trois évènements sportifs qui ont marqué 2024.
Qui dit 2024, dit année olympique. Impossible, donc, de passer sous silence l’évènement qui a éclipsé tous les autres.
La cérémonie d’ouverture, la première de l’histoire hors d’un stade, a donné le ton. Le reste a suivi une trajectoire similaire. Des lieux de compétition hypertélégéniques, une ambiance folle dans les tribunes, des vedettes au rendez-vous (Summer McIntosh, Teddy Riner, Léon Marchand, Simone Biles, Armand Duplantis, Novak Djokovic…) et aucun pépin majeur. La mayonnaise a pris.
Même le bilan financier et environnemental est plutôt positif. L’organisation présente un excédent budgétaire de 27 millions d’euros, et les émissions de gaz à effet de serre ont été divisées par deux par rapport à Tokyo en 2021.
Si les Jeux resteront un bon souvenir pour la grande majorité des athlètes, il y a fort à parier que Soccer Canada souhaite les oublier au plus vite.
Rembobinons. Le 22 juillet, un membre du personnel entourant l’équipe féminine canadienne de soccer, Joey Lombardi, est interpelé par la police française pour avoir filmé avec un drone l’entrainement de l’équipe la Nouvelle-Zélande. L’équipe canadienne a été pénalisée de 6 points de classement. L’entraineuse-chef de l’équipe canadienne, Beverly Priestman, a été sans trop tarder suspendue de ses fonctions.
Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là. Soccer Canada a rapidement laissé entendre que ces pratiques d’espionnage n’étaient pas nouvelles. Une enquête de Radio-Canada a, depuis, mis en lumière l’existence d’un système bien huilé, connu de (presque) tous. Un chapitre important de l’affaire Soccer Canada s’est, lui, refermé le 12 novembre, avec le limogeage de Beverly Priestman.
Si la France a vibré au rythme des exploits de Léon Marchand cet été, le Canada a, lui, été ébloui par le talent de Summer McIntosh.
Pour conclure cette riche année 2024, je voulais terminer par un coup de cœur, la toute nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Plus de 21 000 partisans et partisanes se sont massés dans les tribunes du Centre Bell, à Montréal, pour assister à la rencontre entre Montréal et Toronto, établissant un nouveau record d’audience pour un match de hockey féminin.
Depuis, l’organisation a dit évaluer les candidatures de plus de 25 villes souhaitant les rejoindre. Deux d’entre elles sont attendues pour la saison 2025-2026.
En un an, l’expansion de la LPHF a été fulgurante, et la ligue semble déjà solidement installée dans le paysage du sport professionnel.
J’ai moi-même été témoin de ce franc succès. J’étais présent le 30 novembre dernier pour le premier match de la saison de la Victoire de Montréal face à la Charge d’Ottawa. Avec plus de 10 000 spectateurs, la Place Bell de Laval, au Québec, était pleine à craquer. Une présentation émouvante, une ambiance de folie – la meilleure que j’ai vue lors d’un évènement sportif en Amérique du Nord – et un match plein de rebondissements.
Vivement 2025.