êtes-vous au
courant? Le vendredi 15 mars, les jeunes de la planète ont
essayé de nous réveiller. Des centaines de milliers de jeunes
ont fait la grève de l’école pour reprocher aux dirigeants
mondiaux leur inaction face au réchauffement de leur planète.
On pourrait dire que leur message s’adressait aussi à chacun
de nous.
Le mouvement
a touché des centaines de villes sur cinq continents. Les
foules les plus imposantes ont été, entre autres, à Sydney,
Berlin, Paris, Bruxelles, Londres et Paris. À Montréal seulement,
des dizaines de milliers d’étudiants ont protesté. Aux États-Unis,
la mobilisation était plus modeste. Dans la région, plusieurs
centaines d’étudiants d’Ottawa et de Gatineau ont convergé
vers la colline parlementaire pour manifester leurs inquiétudes.
Cette mobilisation
nommée « Crise climatique : sonnons l’alarme! » a été initiée
par la jeune suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, qui a commencé,
il y a moins d’un an, à sécher ses cours les vendredis pour
manifester pour l’environnement. Elle est reconnue aujourd’hui
à l’échelle planétaire et a même été proposée pour le prix
Nobel de la paix 2019.
Le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de
l’Organisation des Nations Unies (ONU), a été créé en 1988.
Oui, déjà en 1988, les problèmes de pollution faisaient
les manchettes et les programmes scolaires en sciences conscientisaient
les étudiants aux enjeux tels que la pluie acide, la pollution
des Grands Lacs et les animaux en voie d’extinction, tous
causés par l’activité humaine. Aujourd’hui, le GIEC, qui
s’intéresse à la réduction des émissions mondiales de gaz
à effet de serre (GES), demande que la réduction des émissions
mondiales de CO2 soit de 50% d’ici 2030, que les émissions
nettes soient nulles en 2050, et réclame aussi une réduction
de près de 50% des émissions de méthane d’ici 2050.
Le GIEC nous
dit qu’il faut limiter le réchauffement planétaire à 1,5
degré Celsius ou +2 degrés Celsius par rapport à l’ère préindustrielle,
comme prévu par l’Accord de Paris. Par contre, le monde
en est déjà à +1 degré Celsius et se dirige vers +3 degrés
Celsius d’ici 2100.
N’a-t-on pas
vu au cours des dernières années suffisamment de tempêtes
monstres, tornades, ouragans, feux et inondations augmenter
en fréquence et en intensité pour en conclure que nous aurions
dû agir avant, afin d’éviter que nos enfants et nos petits-enfants
aient à subir les conséquences de notre laissez-faire? N’est-il
pas temps de dire « Assez c’est assez! »?
Chacun peut contribuer
à faire une différence pour améliorer la situation. Arrêtons-nous
le 22 avril, jour de la Terre, et pensons à quels changements
pourraient être effectués dans nos habitudes de vie quotidienne.
Voici quelques exemples : recycler le plus possible, réduire
notre usage de sacs de plastique, utiliser le plus possible
le transport en commun. Il serait aussi important de voter
pour des politiciens qui sont favorables à prendre des mesures
positives en vue de rencontrer les cibles proposées par
le GIEC.
C’est le temps
d’agir avant qu’il soit trop tard! Écoutons le cri d’alarme
de nos jeunes! Louis V. Patry, Rédacteur en chef