Ah, nos chers voisins du sud. Les États-Unis, autant un symbole d’espérance et d’espoir qu’un symbole de monopole et d’individualité. Un pays aussi développé que celui des États-Unis devrait au moins avoir un peuple investi dans le processus électoral, n’est-ce pas? En fait, seulement 66 % des Américains admissibles au vote en 2020 se sont inscrits, en plus, c’est le chiffre le plus haut depuis quelque temps.
Alors comment est-ce que le Canada peut se distinguer du système américain? Simple : le vote fédéral devrait être réduit de 18 à 16 ans. Et je ne dis pas ça de nulle part, le Parlement en parle déjà. Le projet de loi S-201 cherche à baisser l’âge de vote, alors enlevons le tabou et parlons-en!
Tout d’abord, il faut enlever les stéréotypes et l’âgisme: chimiquement, les cerveaux des jeunes sont assez développés pour obtenir leur propre opinion. Selon le psychiatre Frédéric Benoît, les adolescents jusqu’aux jeunes adultes ont la même capacité cognitive que celle des adultes, alors pourquoi donner uniquement le droit de vote à ces derniers quand leur cerveau est similaire?
Aussi, je sais que j’ai mentionné unique- ment le Canada et les États-Unis, mais qu’en est-il des autres pays? Sûrement, ils doivent se battre aussi pour le droit de vote, non? Devinez quoi, en Allemagne, ils n’ont même pas besoin de se battre pour le vote à 16 ans, ils l’ont!
En juin 2024, le droit de vote pour les élections européennes a été accordé aux jeunes de 16 ans, ce qui a donné la chance à près de cinq millions de premiers électeurs d’élire leurs représentants à l’échelle européenne.
Si je continue avec la comparaison, les systèmes électoraux en Europe, mais surtout l’Allemagne sont tellement plus complexes qu’aux États-Unis. Le système électoral aux É-U, c’est peut-être un code Morse, mais celui en Allemagne c’est Kryptos. On ne peut pas justifier une simplicité électorale et avoir un âge de vote plus haut, ça n’a juste pas de sens. Et oui, je comprends qu’il y a une raison évidente pourquoi je prends cette position. Mais un biais ne justifie pas mon manque de billet de vote!
Alors, si on pense aux États-Unis, c’est clair qu’il est trop tôt pour un changement aussi gargantuesque. En revanche, pour le Canada, le projet de loi S-201 est rendu à sa deuxième lecture au sénat, ce qui n’est qu’un pas de plus pour qu’il passe. Ça s’en vient, mais pas assez rapidement à mon goût. Allez ouste!... Un peu plus vite, là, là!
C’est donc en croisant mes doigts que je souhaite longue vie à la campagne #vote16, qui fait de tout son possible pour rendre le changement possible. Et ne restons pas là à regarder le changement, engageons-nous aussi!
Je ne peux donc plus le dire assez clairement : il faut une baisse d’âge de vote pour une hausse d’intérêt électorale.