« Que veux-tu être quand tu seras plus grand? » Une question si simple à demander, mais si difficile à répondre.
Aux oreilles d’un enfant, le sujet est excitant; le rêve de devenir médecin, pompier, vétérinaire ou astronaute et de faire comme son idole semble si facile à atteindre. En vieillissant, ces rêves sont lentement brisés par la réalité des choses : les leçons à l’école augmentent de calibre, les attentes des professeurs s’élèvent, l’importance des résultats scolaires se fait encore plus importante... On réalise que la vie n’est pas donnée en un claquement des doigts et qu’il faut travailler pour atteindre nos objectifs. Et c’est là où, chez certains, l’excitation face au futur se transforme en stress.
C’est en douzième année que vient le temps de prendre sa décision, celle qui dictera son futur. On s’attend à ce qu’à l’âge de 17 ou 18 ans, l’élève sache exactement dans quoi il s’enligne au niveau de sa future carrière. Devant lui se dresse une panoplie d’options, une décision si lourde.
Pour certains, le choix est défini depuis des mois, voire des années. Mais pour les incertains, c’est une autre histoire. Les pensées intrusives s’imposent et prennent le contrôle. « Qu’est ce qui se passera si…? Qu’est-ce que je vais faire quand…? ». Les plus vieux disent qu’on trouvera notre passion quand le temps le voudra, mais parfois le temps a l’air de passer au ralenti.
C’est difficile de faire un choix réfléchi lorsqu’on est encore en train de bâtir sa personnalité propre, non? Comment savoir vers quoi se diriger si l’on ne sait même pas qui l’on est? C’est à cette période de sa vie où l’adolescent crée de nouveaux liens, où il définit ses valeurs personnelles et où il apprend à gérer ses émotions fortes… où il grandit en tant que personne. Il est attendu à ce qu’il trace son futur au stylo tout en se découvrant toujours lui-même.
En plus de penser à son futur, la pression de performer à un niveau inatteignable sur les aspects académique, sportif, para-scolaire, social et familial vient hanter le jeune.
De donner son 100% en tout temps devient épuisant. Épuisant au point où il veut abandonner, mais il sait que son futur compte sur ses actions présentes. Il faut faire des choix dans la vie. « Le gâteau au chocolat, c’est bon, mais trop de gâteau, ça devient écoeurant. »
Bien que la pression ne soit pas plaisante, notre dernière année au secondaire restera à jamais gravée dans nos souvenirs les plus chers.
Cela dit, chers finissants, respirez. Donnez-vous du crédit, regardez jusqu’où vous vous êtes rendus. Il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs, car la vie continuera malgré tout.
Rappelez-vous qu’une note d’examen ne vous définit pas comme personne. Vous allez trouver votre place dans ce monde. Ça va bien aller.