Le 28
mars dernier, de jeunes artistes de 7e et 8e année ont foulé
les planches de la salle Harold-Shenkman à Orléans, dans
une mise en scène signée Pierre Labelle. L’enseignant de
Garneau qui prendra sa retraite cette année, souhaitait
depuis longtemps monter un spectacle de cette envergure:
« Les étoiles étaient alignées, et avec mes amis dans d’autres
écoles, M. Blais (Mer Bleue), M. Bilodeau (Béatrice-Desloges)
et M. Gagnon (Samuel-Genest), l’occasion s’est présentée.
Je me suis dit que c’était le temps de partager ce que je
faisais avec la GANG et de donner l’occasion aux élèves
d’outrepasser les murs de l’école. »
Le groupe
d’acteurs novices de Garneau (la GANG) est la troupe de
théâtre 7-8. Pierre Labelle a toujours tenté de mettre en
scène des pièces du répertoire franco-ontarien pour faire
découvrir aux élèves la diversité des textes. Dans le spectacle
Théâtre Franco 11/17, les spectateurs ont eu la chance de
voir 14 extraits de pièces maintenant considérées comme
les « classiques » franco-ontariens.
Ce fut
donc une expérience hors de l’ordinaire pour la soixantaine
d’élèves participants. « Quand M. Labelle parlait gros,
je pensais pas gros de même! C’était beaucoup plus gros
que ce que je pouvais m’imaginer », dit Hugo Brisson, un
élève de Garneau. Celui-ci, qui jouait dans l’extrait de
La machine à beauté de Robert Bellefeuille, partage que
c’était une chance de montrer qu’il était Franco-Ontarien.
Son ami, Alexi Denis, qui lui, était dans l’extrait de Hawkesbury
Blues de Jean-Marc Dalpé et Brigitte Haentjens, dit qu’il
a beaucoup aimé que tout était en français et que tout le
monde s’y donnait à fond.
En plus,
un record fut établi grâce aux 3500 spectateurs en trois
jours. Du jamais vu pour le Shenkman, autant pour les évènements
francophones qu’anglophones. C’est donc une grande fierté
pour M. Pierre Labelle, et une merveilleuse façon de terminer
sa carrière dans le milieu de l’enseignement. Cependant,
ce n’est pas la retraite qui l’empêchera de faire du théâtre
puisqu’il envisage déjà un retour sur les planches. Il confie
aussi ne pas avoir fait son dernier show avec les élèves.
Pour lui, le spectacle Théâtre Franco 11/17 n’était pas
un rêve de fin de carrière, c’était une question de cheminement.
Alors, peut-être que sa carrière d’enseignant tire à sa
fin, mais son cheminement dans le milieu artistique est
loin d'être terminé.
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)