À 13
h15 exactement, le jeudi 4 avril, des élèves fréquentant
des écoles secondaires en Ontario ont manifesté contre les
coupures en éducation imposées par le gouvernement provincial.
Parmi ces coupures, on déplore l’augmentation de la moyenne
du nombre d’élèves par classe, l’obligation pour chaque
élève de prendre quatre cours en ligne, la réforme du curriculum
de santé sexuelle, l’abolition du téléphone cellulaire en
salle de classe et plus encore.
Le walk-out
fut organisé par les élèves pour défendre leurs intérêts.
Les membres du personnel et de la direction des écoles n’avaient
pas le droit de soutenir ni d’encourager ces initiatives
collectives. Les étudiants ont donc dû organiser ces manifestations
pacifiques en comptant sur leurs pairs pour assurer le bon
déroulement du walk-out.
La mission
première de ces manifestations fut de demander aux politiciens
de l’Ontario d’être à l’écoute de leurs besoins et de s’assurer
de placer la jeunesse et le système de l’éducation au coeur
de leurs priorités. Sans vouloir remettre en question les
intentions du gouvernement progressiste-conservateur, les
élèves ont manifesté leur désaccord par rapport aux coupures
qui influenceront péjorativement leur quotidien à titre
d’élève. Par exemple, l’un des objets des manifestations
fut le nombre d’élèves moyen en salle de classe qui passera
de 22 à 28. Ce nouveau modèle pédagogique indique que moins
d’attention sera accordée aux élèves ayant des besoins particuliers
et que la majorité des élèves ontariens n’aura plus accès
à un enseignement individualisé et personnalisé.
Suite
à ces manifestations, plusieurs élèves ont pu témoigner
de leurs inquiétudes au gouvernement par rapport à leur
avenir en Ontario suite aux réformes. Radio-Canada rapporte
même que plus de 700 écoles ont pris part à ce mouvement
provincial dirigé par la jeunesse qui prend en main sa responsabilité
civique et politique.
En conclusion,
ces manifestations ont certainement eu un pouvoir d’influence
sur le caucus d’autant plus qu’elles ont été suivies par
la manifestation du personnel enseignant à Queen’s Park.
La jeunesse
revendique ses droits à une éducation de qualité et elle
a opté pour cette approche mobilisatrice pour faire parvenir
ses besoins au gouvernement ontarien. Comme l’ont répété
en choeur les élèves de l’École secondaire publique Gisèle-Lalonde,
« Sauvons notre futur, cessez les coupures! »
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)