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Les arts « non essentiels » en voie de disparition?
Roxanne Boucher, 11e année
École catholique Béatrice-Desloges
2 mai 2019

Je suis certaine que je ne suis pas la seule personne qui est au bout de sa patience quant à recevoir la réponse : « Ça va dépendre du nouveau gouvernement », chaque fois que je pose une question concernant mon avenir.

Tout le brouhaha a commencé lorsque le Parti conservateur de monsieur Doug Ford a remporté les élections provinciales en juin 2018. Pour moi, une élève francophone étudiant le théâtre au secondaire, les alarmes ont commencé à sonner au moment où le gouvernement a retiré son soutien financier de l’Univer-sité de l’Ontario français et a aboli le Commissariat aux services en français, tout ceci, selon monsieur Ford, au nom des « défis financiers » de la province.

Je ne peux prétendre être experte de la situation économique de l’Ontario, mais mon intuition me dit de me mettre sur mes gardes. Quand le ministère de l’Éducation annonce une réforme et que le gouvernement enlève 25 millions de dollars en éducation, je me dis qu’il vaut mieux appeler Marty McFly puisque nous semblons reculer dans le temps.

À vrai dire, les coupures imposées s’appliquent aux programmes « non-essentiels », ce qui ne spécifie personne en particulier, mais je ne peux imaginer un politicien se dire : « Oh, le théâtre, la musique, on ne peut pas couper là-dedans! » Allons-nous devoir retourner à jouer de la flûte à bec, peindre à l’eau et faire de petites saynètes jusqu’à la fin de notre secondaire?

De plus, il semble que les élèves ont trop d’espace et d’attention à l’école, et devraient, par conséquent, être répartis plutôt comme des sardines. Et oui, nous allons passer d’une moyenne de 22 élèves par classe à un beau gros 28.

Ceci, encore une fois, joue un rôle dangereux dans la survie des arts au secondaire. Dans les programmes spécialisés en arts, les classes deviennent plus petites et cela nous donne la chance de recevoir de l’enseignement personnalisé. En revanche, si les classes augmentent à presque 30 élèves, ce ne seront plus des cours spécialisés, ce seront des cours de gardiennage avec les seules consignes étant « touche pas », « tais-toi » et « fais attention ».

Bon, si nous regardons la situation d’un point de vue objectif, on peut comprendre que pour un bureaucrate qui tente de régler les dettes d’une province, les cours « non-essentiels », tels que les arts, semblent être l’endroit le plus évident pour effectuer des coupures.

Ceci dit, je crois qu’il faut démontrer qu’avec la voie dans laquelle se dirige notre société, les arts enseignent aux élèves des compétences qui sont de plus en plus recherchées dans le marché du travail.

En d’autres mots, il faut montrer l’innovation des élèves artistiques et le potentiel qu’ils présentent à long terme. Selon l’Analyse de l’écosystème culturel de l’Ontario, « Quarante-trois pour cent des artistes du Canada vivent en Ontario. » Il faut alors souligner le fait que des programmes « non-essentiels » sont, en effet, une composante essentielle de l’attraction de notre province, et que cette attraction a le pouvoir d’attirer les touristes et d’améliorer la situation économique de l’Ontario. Bref, je sais que les artistes n’ont pas été spécifique-ment visés et que j’anticipe carrément la fin du monde, mais si nous ne prenons pas garde, les arts pourraient aller en voie de disparition aussi vite que le Commissariat a été aboli.

(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
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