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N’oublions pas que les portes ouvrent des deux côtés
Amélie Trottier, 12e année
École catholique Garneau
7 mars 2019

« En français s’il vous plaît. » « Le français t’ouvre des portes. » « Le français s’apprend, l’anglais s’attrape. » Que veulent dire ces courtes phrases dénuées de sens pour l’élève du secondaire? Outre l’irritation causée par la répétition de ces énoncés à signification obscure, l’adolescent finit par se tanner et associe avec le français, une connotation négative. Pourtant, les intentions sont bonnes, alors pourquoi une réaction si négative?

Au sein des écoles francophones, on voit des phénomènes culturels qui sont inexistants chez nos voisins anglos. Parmi les nôtres, une division se crée entre ceux qui tiennent à leur français comme une bouée de sauvetage et les autres qui voient notre langue comme une ancre qui essaie de nous noyer. Certains élèves, souvent le même groupe, décident de s’impliquer à fond dans la communauté scolaire et ainsi baignent dans la culture francophone. Mais tout le reste, pour une raison évidente, ne parle qu’en français lorsqu’une figure d’autorité est présente et revient à son anglais chéri dès que l’adulte est parti.

Pour clarifier, je ne blâme pas les élèves, ou même les enseignants. Je blâme la collectivité silencieuse et passive qui choisit de ne pas faire l’effort. J’aimerais dénoncer notre paresse et notre maladresse quand ça vient à expliquer l’importance du français.

Pourquoi attaquer le franco souffrant d’insécurité linguistique qui a de la difficulté à s’exprimer dans sa langue complexe (difficile à maîtriser, peu importe ce que son enseignant de français essaie de lui faire croire) et qui est attaqué pour chacun de ses anglicismes, quand tout ce qu’il veut, c’est de dire sa pensée? Nous devrions cesser de corriger chaque petite erreur et mettre plus d’énergie à promouvoir le français qu’à empêcher l’anglais. Trop souvent, on voit la langue anglaise comme une ennemie. Mais pourtant, elle fait partie de notre culture.

Lorsqu’un élève se met à franciser son anglais ou à parler le « franglais », nous devons comprendre que c’est non seulement l’avenir de notre langue parlée, mais aussi notre identité en tant que Franco-Ontariens. Si l’Académie française accepte maintenant des mots tels que boycott, break, crash, flirt, selfie et lobbying, tous d'origine anglaise, alors pourquoi réprimander le francophone qui s’exprime avec les mots qui lui semblent le plus clair?

La langue est vivante et évolue constamment, tout comme les êtres humains à travers lesquels elle perdure. Alors cessons d’attaquer nos semblables qui choisissent de vivre de l’ensemble de leur culture. Notre identité culturelle ne s'arrête pas qu’à la langue française et nous devrions être les premiers à consommer les arts et la scène culturelle bilingue. Des oeuvres comme le film Noël en Boîte de Jocelyn Forgues sont la preuve que le français et l’anglais peuvent cohabiter et prospérer.

Le français lui-même est influencé par d’autres langues. Nous devrions donc célébrer la diversité culturelle et non essayer de la diviser. Nous sommes à la fois francophone et anglophone, et aucune langue ne devrait être plus importante que l’autre. Si nous souhaitons la survie de la langue française, nous devons la laisser grandir et s’épanouir, tout en se permettant de consommer dans toutes les langues. Sans l’anglais, le français ne nous ouvre aucune porte. Dans le fond, c’est le bilinguisme qui nous avantage.

(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
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