Des automobilistes d’Orléans s’insurgent contre les fréquentes fermetures de rue dans le secteur, construction et futur accès au train léger obligent.
Certains vont même jusqu’à dénoncer une « mauvaise planification », selon eux, des constructions et des fermetures de voies ou de rues dans l’est de la ville d’Ottawa. « Je voulais descendre à Blair », commence France Marion, résidente du quartier Beacon Hill, à l’ouest d’Orléans. « J’ai dû descendre à Jeanne d’Arc, revenir sur Saint-Joseph, tourner sur Bearbrook, tourner à droite sur Innes, à droite sur Blair et puis Ogilvie », énumère cette dernière, visiblement énervée.
Nina Ryan, une automobiliste résidente du quartier Blackburn Hamlet, abonde dans le même sens et renchérit en pointant du doigt le retour en présentiel des fonctionnaires fédéraux trois jours par semaine. « D’après mon expérience, même avec la construction du train léger en cours, je n’ai pas ressenti d’impacts considérables sur mes trajets jusqu’à ce que les mandats de retour au bureau soient mis en place », observe-t-elle.
D’après Mme Ryan, devoir travailler en personne contribue à la frustration des personnes sur la route. « Le fait d’être obligé de travailler dans un bureau alors que l’on est plus productif et plus efficace à la maison suffit à gâcher la journée de n’importe qui », poursuit-elle. « Il est d’autant plus frustrant d’être coincé dans les embouteillages pendant deux heures. »
Le conseiller municipal du quartier Beacon Hill-Cyrville, Tim Tierney, a déposé une motion en ce sens devant le Comité des transports de la Ville d’Ottawa le 24 octobre, demandant une communication et une planification claires de la part de la Ville et des entrepreneurs quant aux travaux de construction.
« Les travaux de construction de la phase 2 du train léger ont des répercussions directes sur la circulation dans l’est de la ville », écrit le conseiller.
« Le projet [de la phase 2 du train léger] a duré beaucoup plus longtemps que prévu et des fermetures ont eu lieu alors qu’elles n’étaient pas prévues longtemps à l’avance », poursuit l’élu dans sa motion. « Il y a peu d’itinéraires alternatifs dans la région et les fermetures ne tiennent pas pleinement compte du volume du trafic de retour au travail actuel », s’indigne-t-il, demandant à la Ville « des améliorations immédiates et un réexamen de ces fermetures ».
Évaluer les impacts
La conseillère municipale du quartier Orléans-Ouest-Innes, Laura Dudas, appuie les propos de Tim Tierney.
« Bien que tout le monde reconnaisse que ces travaux de construction sont nécessaires, cela fait des années que les conseillers de l’est de la ville s’inquiètent des fermetures douteuses, de la coordination des fermetures et de la nature de dernière minute de bon nombre de ces fermetures », exprime la conseillère. « Nos résidents nous disent souvent à quel point ces fermetures peuvent avoir un impact sur leur trajet pour se rendre au travail, sur leur capacité à planifier leur journée et sur leur vie en général. »
Laura Dudas appelle la Ville à procéder à « une évaluation complète des impacts de la construction du train léger dans l’est au cours des deux dernières années ».
« Cette évaluation est essentielle si nous voulons non seulement remédier aux impacts actuels de la construction, mais aussi être mieux préparés pour les futurs projets de construction à grande échelle afin de minimiser leur impact sur notre communauté et notre ville », explique l’élue..