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Le projet pilote des radars photo se poursuit
André Magny
IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais
23 mai 2024

Tout va bien dans votre vie. Certes, un peu de stress en faisant vos courses cet après-midi. Bien sûr, vous avez vu que vous aviez circulé un peu au-dessus de la vitesse permise sur le boulevard Jeanne-d’Arc.

Heureusement, personne ne vous a vu. Pourtant, quelques jours plus tard, vous recevez par la poste un constat d’infraction. Vous n’aviez pas pensé aux fameux radars photo! Qu’en est-il depuis leur mise en place à Orléans en 2020?

Quand on interroge le service de police d’Ottawa, celui-ci est catégorique : les caméras de contrôle automatisées de la vitesse sont gérées par la ville d’Ottawa et non par leur service.

Matthew Luloff, conseiller du quartier Orléans-Est-Cumberland, précise qu’effec-tivement les infractions survenues à un feu rouge relèvent de la juridiction provinciale, mais que les radars photo en zones scolaires ou communautaires sont sous le contrôle de la ville. À Orléans, il en existe six.

Krista Tanaka, directrice adjointe des Services de la circulation, précise qu’en 2021, le Conseil a approuvé l’utilisation de dispositifs de contrôle automatisé de la vitesse supplémentaires près des écoles et des parcs, dans le cadre d’un grand projet pilote ayant commencé en 2020.

C’est le cas, par exemple, sur la rue Watters, près de l’école élémentaire St. Francis of Assisi; sur le chemin Innes, aux abords de l’école secondaire Béatrice-Desloges; ou encore près de l’école secondaire Sir Wilfrid-Laurier, sur le chemin Tenth Line.

Pourquoi ces installations? Selon le site de la ville d’Ottawa, 67 % des collisions mortelles ou causant des blessures graves à Ottawa surviennent lorsque les conducteurs adoptent des comportements à risque élevé, comme les excès de vitesse, les gestes agressifs ou la conduite avec les facultés affaiblies.

Pour Matthew Luloff, ces radars sont toujours pertinents, étant donné qu’il y a parfois dans le secteur d’Orléans certains adeptes du « drag racing » qui sévissent la nuit.

Le conseiller considère que c’est particulièrement efficace pour les piétons et les cyclistes. « Et ça remplace les patrouilleurs, qui coûtent évidemment plus cher. »

Les automobilistes, eux, prennent-ils le temps de ralentir lorsqu’ils voient les panneaux indiquant « Surveillance de la vitesse municipale en cours »? Ça dépend des endroits.

Les six radars photo représentant deux projets pilotes n’ont pas tous été activés en même temps. Leur installation s’est échelonnée sur quelques années.

Prenons l’exemple de quatre lieux différents pour 2022 et 2023. Celui sur Watters a connu une baisse de 15 % d’infractions en 2023 comparativement à 8 % pour celui sur Innes. Cependant, entre 2022 et 2023, celui sur Tenth Line a grimpé à quelque 47 % d’augmentation et le radar photo de Bearbrook, à 12 %. Les chiffres ne sont évidemment pas encore connus pour 2024.

Au vu de certaines statistiques, on peut se demander si ces projets pilotes qui visent à réduire des excès de vitesse à proximité des écoles seront utilisés encore longtemps. Pour l’instant, selon Mme Tanaka, les projets sont toujours en cours, « les conclusions sur l’efficacité des systèmes de contrôle automatisé de la vitesse dans ces circonstances seront transmises au Conseil une fois ces projets terminés. »

Matthew Luloff affirme que l’usage des radars photo n’a pas été conçu pour devenir des « money grab », selon son expression. Malgré tout, selon les chiffres transmis par Lance Nowak, gestionnaire de programme aux Services de soutien aux recettes de la Ville, les revenus sont à la hausse.

De 529 747 $ qu’ils étaient en 2020, ils sont passés à près d’un million et demi de dollars, soit trois fois plus. « L’augmentation des recettes peut être attribuée aux emplacements supplémentaires ajoutés au projet pilote », tient à mentionner Lance Nowak.

De l’avis du conseiller Luloff, l’argent recueilli sera réinvesti dans la sécurité routière.

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 

 
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