De 1984 à 1997, et entourée du chien Fergus et du clown Samuel, Suzanne Pinel aura marqué toute une génération de jeunes avec son personnage de Marie-Soleil.
De toute évidence, l’impact qu’elle a eu jadis est toujours présent, comme on peut le constater en visionnant le nouveau documentaire Alias Marie-Soleil diffusé sur les ondes de TFO le 25 septembre dernier et accessible pour visionnement sur le tfo.org.
L’idée d’un documentaire a pris forme de façon anodine dans l’esprit de la réalisatrice Émilie Martel lors d’une conversation avec un ami prénommé Samuel. « Il a grandi à Vanier et moi, à Orléans. On parlait de nos souvenirs d’enfance et du fait qu’on était des Franco-Ontariens d’Ottawa. La première chanson qui m’est venue à l’esprit, c’était Le clown Samuel. À partir de là, j’ai commencé à me demander ce que Suzanne Pinel était devenue. »
Une recherche rapide sur Internet lui a permis de constater que Mme Pinel était bien plus qu’un personnage de télévision, c’était une femme reconnue du niveau local au niveau national pour ses nombreuses contributions à la communauté.
« Je ne me suis pas dit : “Je veux faire un documentaire sur elle.” Je me suis demandé pourquoi il n’y avait pas déjà un documentaire sur elle », explique
Mme Martel.
Mais, pour Suzanne Pinel, la possibilité de participer à un documentaire à son sujet était matière à réflexion. « Je ne savais pas si je devais dire oui ou non parce que je n’aime pas entendre parler de moi. Mais, après, je me suis dit : “Elle est jeune. Je devrais le faire pour elle et avoir la chance de la connaitre.” »
Cette ouverture et ce désir de connaitre l’autre est d’ailleurs omniprésent dans le documentaire qui nous ouvre les portes sur la femme derrière Marie-Soleil, que ce soit en compagnie de ses enfants et petits-enfants, lors d’une visite dans la Basse-Ville, dans une classe pleine de tout-petits, ou encore dans son rôle de juge de la citoyenneté.
Ce n’est pourtant pas facile de résumer en moins d’une heure une vie aussi remplie que celle de Suzanne Pinel. « Il fallait que je choisisse de quelles parties de sa vie on allait parler. [...] Le documentaire ne montre qu’une facette de tout ce qu’elle a contribué à la communauté », témoigne Émilie Martel, qui mentionne avoir initialement visé une oeuvre de 90 minutes.
Elle ajoute au passage qu’un montage de 23 minutes du documentaire sera diffusé sur les ondes d’ICI Radio-Canada en 2024.
Lorsque le visionnement sera terminé, Mme Pinel espère que les gens aient vu à quel point elle leur est reconnaissante de son parcours et qu’ils réalisent à quel point les enfants sont spéciaux.
En fin de conversation, elle indique qu’elle devrait visiter quelques classes l’an prochain pour faire des spectacles. À en juger par sa performance présentée dans son documentaire, les parents et les enseignant.e.s semblent y avoir tout autant de plaisir que les enfants.