Le 24 juillet dernier, Baseball Ontario annonçait que la bourse R. Jack Middlemass 2023 était remise à Sophie LeVasseur.
« C’est tellement un honneur de recevoir ça de Baseball Ontario. Je me sens choyée d’avoir été choisie et je suis contente de représenter le scholarship », a-t-elle dit à L’Orléanais.
Si la jeune athlète ne cache pas avoir été sous le choc en apprenant qu’elle mettait la main sur la bourse d’une valeur de 3700 $, et qui a comme objectif d’aider un jeune joueur de baseball à poursuivre ses études postsecondaires, elle avoue avoir eu quelques cordes à son arc pour lui donner un avantage.
« Je joue sur l’équipe provinciale de l’Ontario et je suis la seule fille qui joue avec des gars. Déjà là, tu démontres de la persévérance. J’ai créé un programme de Blue Jays Care. Et le fait d’avoir reçu la médaille de la lieutenante-gouverneure de l’Ontario pour mon engagement scolaire a dû bien paraître. »
En effet, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’École secondaire Louis-Riel, Sophie a reçu la médaille de la lieutenante-gouverneure de l’Ontario pour avoir fait 1000 heures de bénévolat de sa 9e à sa 12e année.
Bien qu’elle entamera des études en sciences de la santé avec une mineure en gestion du sport à l’Université d’Ottawa en septembre, elle ne compte pas accrocher son gant pour autant.
« Mon objectif est de faire l’équipe nationale l’année prochaine. Il faut que je continue à gagner de l’expérience. Il faut que les gens me voient jouer et je vais pouvoir jouer sur l’équipe nationale un jour. »
De toute évidence, celle qui peut autant monter sur le monticule que surveiller le champ extérieur se donne les moyens pour atteindre son objectif.
En juin, elle s’est entraînée avec l’équipe nationale féminine de baseball des États-Unis en Floride, en plus d’avoir récemment participé à une compétition internationale au Kentucky.
« C’était vraiment enrichissant comme expérience et je pense que ç’a allumé un feu pour me pousser à continuer », mentionne-t-elle de son expérience au Kentucky.
Ces expériences entourées de filles qui partagent la même passion qu’elle pour le baseball ne sont pas chose courante, que ce soit pour Sophie ou pour la majorité de ses consoeurs qui décident de jouer à ce sport.
« C’est la discrimination qui fait qu’il n’y a pas beaucoup de filles qui jouent au baseball », avoue candidement la jeune athlète. Le baseball étant considéré comme un « sport de gars », elle affirme que les filles font l’objet de commentaires déplacés, se faisant entre autres dire d’aller jouer au softball autour de l’âge de 12 ans.
Maintenant âgée de 17 ans, Sophie remercie ses parents d’avoir été là pour lui donner la force de persévérer. « Mes parents m’ont toujours dit que, quand je commence quelque chose, je dois le terminer. Donc quand les commentaires ont commencé, j’ai pris tout le négatif et je l’ai changé en positif. C’est devenu ma motivation pour devenir meilleure qu’eux. »
Pour contrer le problème, elle croit que des ateliers devraient être offerts aux filles afin de leur apprendre à jouer au baseball et que des ligues de filles devraient être créées. « Les ligues de gars, c’est vraiment difficile pour les filles quand elles sont plus vieilles. Sinon, ça serait de créer un milieu qui va accepter les filles. Mais c’est dur. Il faut que ça vienne des parents aussi ».
D’ici là, Sophie LeVasseur continuera de prouver qu’elle a sa place au sein de l’élite.