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Points d’interrogation pour les garderies à 10 $
André Magny
IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais
22 juin 2023

Un peu plus d’un an après s’être entendue avec Ottawa, l’Ontario implante dans ses garderies le principe du paiement moyen quotidien à 10 $.

Certes, un nouveau régime applaudi par beaucoup, mais qui n’est pas sans donner certains soucis à celles et ceux qui gèrent les lieux de nos tout-petits.

« C’est une excellente idée pour les familles ! » lance tout de go Arash Mohtashami-Maali, le directeur du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), en rappelant que les frais de garderie n’avaient pas changé depuis quatre ans.

Cette réforme vise d’ici septembre 2025 une moyenne des frais de garde journaliers à 10 $ par enfant de moins de six ans.

Cette nouvelle mesure s’inscrit dans le cadre du système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (le système d’AGJE).

Pour le gouvernement ontarien, l’entente avec son homologue canadien lui permet de se fixer un plan d’action en cinq objectifs : réduire les frais de garde, accroître l’accessibilité aux services de garde, faire en sorte que ceux-ci soient de haute qualité, appuyer l’inclusion et améliorer les données et les rapports.

Dans le cas du MIFO, qui accueille 773 enfants dans les garderies qu’il gère au sein de sept écoles du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) et une du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario (CEPEO), « grâce aux subventions, comme l’explique le DG du MIFO, les familles paient entre 24,79 $ et 27,30 $. S’il n’y avait pas de subventions, les familles devaient payer entre 50 $ à 57 $ pour les garderies préscolaires. »

Entre les enfants à temps plein, à temps partiel et en fonction du nombre de places disponibles et celui officiellement offert par une garderie, les gestionnaires doivent s’adapter au nouveau système.

Pour plusieurs, la situation est complexe. Au point que certains préfèrent ne pas répondre à nos questions ou garder l’anonymat de peur d’être mal vus comme cette directrice de ce centre parascolaire francophone d’Ottawa – que nous appelle-rons Ariane –, qui avoue que « la gestion des nouveaux tarifs est définitivement un défi. Cette nouvelle tarification apporte plusieurs rapports et sondages à remplir et à soumettre à la ville ou au ministère, à plusieurs reprises au courant de l’année pour que les subventions fournies par le gouvernement puissent être déterminées selon les capacités et les besoins de chaque centre. »

De son côté, M. Mohtashami-Maali déplore le fait qu’il y ait une zone grise sur les subventions qui seront données en 2024, étant donné que les années financières ne concordent pas entre celle des garderies du MIFO (avril) et celle du gouvernement (décembre). Selon les personnes interrogées, il y aurait quelques batailles de chiffres concernant l’attribution des subventions accordées.
Ce ne serait pas clair entre le nombre de places octroyées sur les permis et le nombre de places dans une garderie, en fonction notamment des éducatrices sur place.

Si l’objectif de 10 $ par jour en moyenne suscite l’enthousiasme chez les parents, est-ce que cela ouvrira des places supplémentaires ?

Ariane précise que pour septembre 2023, « nos groupes admissibles au programme sont déjà à pleine capacité. Cela veut dire que les listes d’attentes pour des places disponibles sont encore plus longues qu’avant. »

Pour Arash Mohtashami-Maali, s’il salue le fait que les nouvelles subventions gouvernementales profitent un peu aux éducatrices – un dollar de plus de l’heure –,
il aurait souhaité que les subventions puissent aussi bénéficier, par exemple, aux coordonnatrices adjointes. « Un service de garde, ce ne sont pas juste des éducatrices », laisse-t-il tomber.

Si la mise en place du 10 $ journalier demande des ajustements, M. Mohtashami-Maali reconnaît cependant qu’il y a une volonté dans les deux camps d’alléger le processus. « J’ai déjà participé à trois rencontres [à ce sujet]», de conclure le DG..

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 

 
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