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Au-delà du Mois de l’histoire des Noirs
André Magny
IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais
2 mars 2022

Parce qu’un artiste noir n’est pas juste noir en février. Depuis son instauration au Canada en 1995, le mois consacré à l’histoire des Noirs a-t-il réussi à se répercuter sur les autres mois de l’année? L’Orléanais en a discuté avec trois artistes de la région.

Si YAO est d’Ottawa, FLO et King H509 sont d’Orléans. Les trois donnent des ateliers dans les écoles. Les trois sont donc très conscients de l’importance de transmettre aux jeunes l’histoire des Noirs au-delà des 28 jours du mois de l’amour.

Pour Liautaud Philogène, alias King H509, « on ne peut pas commémorer 400 ans d’histoire en un seul mois. »

Même son de cloche du côté de son mentor FLO, de son vrai nom Jeff Homère. Alors qu’il est en tournée dans l’Ouest canadien, le rappeur d’origine haïtienne né à Paris a fait savoir par courriel à L’Orléanais qu’il considérait comme important que les jeunes « puissent reconnaître que les Noirs ont aussi leur place dans les arts, la culture, les sports et tout autre domaine ou industrie. Selon moi, ceci est surtout important pour les jeunes qui sont loin des grandes villes ou le multiculturalisme est moins présent dans leur communauté. Ceci est important TOUT le temps, pas juste en février. »

Quant à YAO, l’auteur-compositeur note que les jeunes sont de plus en plus au courant de l’histoire des Noirs. « Ils cherchent à en savoir davantage », estime celui qui a produit une série de capsules vidéo sur l’écriture du SLAM pour le compte du Centre national des Arts à Ottawa.

Si les artistes contactés s’entendent pour dire qu’ils ne chôment pas en février, les autres mois de l’année, qu’en est-il?

Pour YAO, selon lui, afin qu’une chose devienne familière, il faut en parler au moins 10 fois. Si au début de sa carrière, il cherchait à donner des spectacles et pas seulement en février - ce qui l’énervait un peu -, il reconnaît qu’en tant qu’artiste-éducateur, d’autres mois comme septembre sont aussi bons pour le booking.

De son côté, King H509 suggère de créer un fonds artistique qui s’étendrait sur toute l’année pour les artistes afro-canadiens. Sans dire « qu’on nous oublie, l’attention n’est plus la même après février », précise celui qui a récemment sorti Millions, un clip fort réussi sur un rythme afrobeat.

Vérification faite, comme le laissait entendre le courriel de FLO, il existe au sein du Conseil des arts de l’Ontario un programme de subvention dédié aux artistes de la diversité culturelle.

Pour celui qui sortait l’automne dernier Trajectoire divine, il est aussi important que les Premières Nations, les Métis et les Inuits ainsi que des communautés asiatiques ou LGBTQ2+ aient aussi accès à ce type de soutien financier.

Interpelé par le sujet, le Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) par le biais de son service des communications a tenu à faire savoir que « la réflexion sur la diversité culturelle (dans laquelle nous incluons les artistes noirs, mais pas seulement) occupe nos esprits depuis plusieurs années. Nous tentons de modifier nos habitudes de programmation pour donner plus de places à la diversité, mais sommes conscients que nous ne sommes pas encore où nous devrions/ souhaiterions être. »

Sans aller jusqu’à se prononcer clairement en entrevue, le MIFO a toutefois mis de l’avant certains événements artistiques démontrant son intérêt pour les créations issues de la diversité à d’autres moments que le mois de février.

Pour preuve, l’exposition de Sarah-Mecca Abdourahman en octobre dernier, dans la galerie du MIFO, en collaboration avec Mosaïque interculturelle; l’exposition de Ink, Sticks and Stones (Ai-Rei Dooh Tousignant) en novembre dernier; ou encore la présentation d’une marche littéraire au Salon du livre afro-canadien 2022 l’automne dernier.

Le genre d’événements que saluera sûrement un artiste comme FLO, qui souhaite littéralement lancer un défi aux diffuseurs « en les invitant à essayer de sortir de cette “zone de confort” en programmant un ou des artistes noirs dans un autre mois que le mois de février. »

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 

 
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