Certains
résidents d’Orléans ont manifesté leurs inquiétudes à la
suite d’incidents violents, voire criminels, survenus dans
la dernière année. Alors que le Service de police d’Ottawa
(SPO) a récemment annoncé le retour des services de police
communautaires dans trois quartiers de la capitale nationale,
plusieurs se questionnent sur l’importance apportée à la
prévention du crime à Orléans.
Selon
les données de la SPO, bien que le taux de criminalité ait
diminué de 8,7 % entre 2017 et 2018, les incidents rapportés
sont plus sévères qu’auparavant, avec une augmentation de
5,2 % des crimes violents.
Le conseiller
municipal d’Orléans, Matthew Luloff, tient cependant à préciser
que plusieurs mesures ont été mises en place, depuis son
entrée en poste en décembre 2018, afin d’assurer la sécurité
des citoyens.
« J’organise
des rencontres trimestrielles avec les représentants des
divers groupes communautaires pour faciliter des améliorations
collaboratives dans notre communauté », indique-t-il.
M. Luloff
souligne que les résidents ont « tous un rôle à jouer pour
assurer une communauté sécuritaire pour tous ». Selon lui,
« Le développement communautaire est un processus collectif
et à long terme avec l’objectif d’établir des relations
de confiance. »
Il invite
d’ailleurs le public à signaler toutes activités suspectes
au constable Marc Leroux, policier communautaire pour l’est
d’Ottawa. Constable Leroux encourage les citoyens à prendre
part aux divers programmes de prévention du crime de la
SPO, notamment, le programme de surveillance de quartier,
le programme d’inspections de sécurité à domicile, l’application
529 Garage, afin de réduire les vols de vélo, et le programme
« Objets de valeur retirés », pour la prévention des vols
dans les véhicules.
« Nous
comptons sur le public pour collaborer avec la police afin
d’identifier des problèmes et ainsi veiller à améliorer
le bien-être et la sécurité des membres de notre communauté
», souligne Constable Leroux.
Rappelons
qu’en juillet dernier, une série de vols a été perpétrée
dans plus de 15 véhicules du secteur du croissant Grenoble.
En mars
2019, la police d’Ottawa a également ouvert une enquête
après que des résidents aient entendu des coups de feu raisonner.
Quelques jours plus tard, deux balles ont été tirées à travers
une résidence, l’une d’entre elles se rendant dans une seconde
demeure. Personne n’a été blessé dans cet incident. La police
estime qu’il s’agissait d’une fusillade ciblée.
De plus,
en août 2018, trois adole- scents ont été arrêtés à la suite
d’attaques en bande. Les jeunes âgés de 15 et 16 ans ont
été inculpés de vol, d’agression armée et de port d’arme
dans un dessein dangereux.
Des parents
inquiets de la violence ont d’ailleurs créé un groupe Facebook
dans le but de sensibiliser la population et ainsi faire
une différence. La page intitulée « It’s Your City, Let’s
All Help Make Orléans Safe » (C’est notre ville, rendons
Orléans plus sécuritaire), créée en juillet 2018, compte
plus de 4000 abonnés.
« La devise
“Voir quelque chose, dire quelque chose” est vivement encouragée,
non seulement pour assurer la sécurité des membres de notre
communauté, qui est notre objectif principal, mais également
pour démontrer la nécessité d’augmenter les effectifs policiers
à Orléans », témoigne Julie Low, admini- stratrice de la
page Facebook.
Le constable
Marc Leroux souligne que les trois nouvelles équipes de
surveillances communautaires dans Carlington, Overbrook-Vanier
et Ottawa Sud seront intégrées à d’autres services et partenaires
de la ville, et s’efforceront d’établir un flux cohérent
de dialogue et de renseignements au sein de toute la communauté
d’Ottawa.
« C’est
un début. Évidemment, ces zones ont été choisies en raison
du taux de criminalité plus élevé, mais nous cherchons à
poursuivre l’expansion des équipes de polices communautaires.»
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)