Depuis 2021, la Ville d’Ottawa installe des jardins de pluie autour de bâtiments communautaires dans le cadre du programme Parés pour la pluie Ottawa. Le dernier en date, celui du jardin pluvial du centre communautaire Roy G. Hobbs a été inauguré au début du mois d’octobre.
Avant celui de Roy G. Hobbs, il y en avait eu deux autres à Orléans, soit au parc Pierre-Rocque en 2022 et au parc Aquaview en 2023, selon les informations obtenues auprès de Connor Renouf, coordonnateur de la communication et de la sensibilisation du public, aux Services des changements climatiques et de la résilience à la ville d’Ottawa.
Le coordonnateur ajoute que « ces travaux s’inscrivent dans le cadre du Programme de modernisation des installations de gestion des eaux pluviales de la Ville, qui vise à réduire le ruissellement des eaux pluviales dans les cours d’eau d’Ottawa et qui favorise la résilience climatique. »
Mais avant tout, c’est de montrer aux Orléanais « à quel point il est facile d’en aménager un similaire sur leur propriété » de renchérir Stephan Meloche, responsable de la logistique et de la sensibilisation chez l’organisme@EnviroCentre.
Arroser des fleurs plutôt que son sous-sol
En créant un jardin de pluie près de sa maison, cela permet d’absorber davantage d’eau de pluie autour d’une propriété.
Le ruissellement des eaux pluviales s’écoule alors plus facilement vers les grilles d’égout, puis dans les ruisseaux et les rivières « sans traitement préalable », assure M. Meloche.
Selon lui, la création d’un jardin de pluie permet « de capter l’eau en toute sécurité, de prévenir l’érosion des ruisseaux, de réduire la pollution des rivières et de favoriser les pollinisateurs. »
Les jardins créés à Orléans par @EnviroCentre ont été réalisés en quelques heures avec l’aide d’en moyenne cinq personnes.
Évidemment, on s’abstiendra de planter en automne et en hiver. Le meilleur moment reste le printemps, afin que les plantes prennent un bon départ avant la saison estivale. Quant à ce qu’on peut planter dans un jardin de pluie, @EnviroCentre privilégie les plantes indigènes. Une liste de celles-ci est d’ailleurs disponible sur le site de la ville d’Ottawa.
Planter et récolter des dollars
Les jardins pluviaux déjà installés à Orléans comme celui du centre communautaire Roy G. Hobbs se veulent modestes pour montrer aux contribuables qu’il n’en coûte pas une fortune.
Connor Renouf tient d’ailleurs à préciser que, dans le cadre du programme Parés pour la pluie Ottawa, la ville « offre des remises allant jusqu’à 5000 $ aux propriétaires pour l’installation de jardins de pluie, de puits d’infiltration et de revêtements de sol perméables et pour la réorientation des tuyaux de descente des eaux pluviales. »
Si les terrains des trois centres commu-nautaires ont servi d’expérience pour la démonstration de jardins pluviaux, il y a 64 propriétaires d’Orléans qui ont déjà participé au programme selon les données obtenues auprès de M. Renouf.
C’est plus de 100 projets qui ont ainsi été installés sur les terrains de résidents orléanais puisqu’un ou plusieurs aménagements peuvent ainsi être réalisés pour une résidence.
Selon le coordonnateur, une fois le plan soumis à la ville pour l’implantation d’un jardin pluvial chez soi, les demandes de remise reçoivent en principe une réponse dans les 10 jours ouvrables.
Les gens intéressés pourront ainsi créer leur plan eux-mêmes ou travailler avec un professionnel de l’aménagement paysager.
Ou tout simplement par l’intermédiaire de Parés pour la pluie Ottawa, accéder gratuitement à des cours en ligne qui leur fourniront tous les conseils pour concevoir étape par étape la façon d’aménager leur jardin de pluie.
Et comme, le souligne Stephan Meloche, Orléans étant une zone prioritaire de la ville d’Ottawa ces jardins risquent de se multiplier au cours du printemps prochain.