L’école secondaire St. Matthew a organisé, à la mi-octobre, une collecte communautaire de déchets électroniques, l’objectif étant de mettre au rebut, de manière sécuritaire et écologique, les articles électroniques auxquels les familles orléanaises ne tenaient plus.
« La technologie est un élément essentiel de notre communauté scolaire, et nous voyons souvent des appareils, en particulier des Chromebooks, qui ne fonctionnent plus ou qui ne sont plus nécessaires », explique l’enseignante Brittany McCullagh.
« En tant qu’école soucieuse de l’environnement, St. Matthew a voulu prendre des mesures proactives pour s’assurer que ces matériaux soient éliminés de manière sûre et responsable [...] nous savons que de nombreuses familles ont chez elles des appareils électroniques inutilisés ou cassés qui prennent la poussière », poursuit la pédagogue.
Mme McCullagh rappelle que les déchets électroniques augmentent chaque année. « Selon les Nations Unies, ils devraient atteindre 82 millions de tonnes d’ici 2030 », souligne-t-elle. « Face à cette augmentation, il est essentiel que nous, en tant que communauté et en tant qu’école, assumions la responsabilité d’éliminer correctement nos équipements électroniques », croit l’Orléanaise. « Cela
permet d’éviter des effets néfastes sur l’environnement et de protéger notre planète pour les générations futures. »
Brittany McCullagh espère d’ailleurs que l’initiative deviendra un événement annuel à Orléans, et a l’intention de continuer à « promouvoir la responsabilité et la sensibilisation environnementales ».
Retaper plutôt que recycler
Le programme Community Computer Refurbishing va encore plus loin. Les fondateurs du projet, les Orléanais Nancy et Paul Bégin, amassent des ordinateurs usagés depuis 2016 et les retapent pour ensuite les offrir gratuitement à des personnes dans le besoin.
Selon Paul Bégin, « les gens pensent qu’ils font une bonne action pour sauver la planète » en jetant leurs déchets électroniques au recyclage. « Mais je ne pense pas vraiment que cela ait l’effet escompté », craint-il, avançant que plusieurs déchets se font tout simplement écraser, sans que les matières réutilisables soient conservées.
Ce dernier préfère donc prendre la situation en main, et remettre à neuf autant d’ordinateurs que possible.
D’autant plus qu’il rappelle qu’en période de pandémie, par exemple, posséder un ordinateur était fondamental, notamment pour les étudiants.
Paul Bégin rapporte avoir reçu des messages lui disant :
« Tu as changé ma vie, tu m’as permis de terminer mes études, et maintenant, je suis en voie d’avoir un nouvel emploi, et je n’aurais pas pu y arriver sans toi. »
« Je pense qu’il est possible d’éviter [de produire] une quantité considérable de déchets en réutilisant non seulement les ordinateurs, mais aussi tout ce qui peut encore servir », avance M. Bégin.
Le programme Community Computer Refurbishing opère grâce aux dons de la communauté. À ce jour, Nancy et Paul Bégin estiment avoir retapé un peu plus de 1600 ordinateurs.
« Je dirais que 90 à 95 % [des ordinateurs] sont donnés par la communauté d’Orléans et retournent à la communauté d’Orléans », rapporte M. Bégin.