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Éditorial : De migrants et de frontières
Joel Belliveau
Chroniqueur, Francopresse

13 octobre 2022

Statistique Canada a récemment publié les données linguistiques du dernier recensement. Selon plusieurs, ça augure mal pour les francophonies en situation minoritaire. Curieux, j’ai décidé de me pencher sur les chiffres.

Au Canada, entre 2016 et 2021, le français a continué son recul en termes relatifs en dehors du Québec : le pourcentage de la population qui a le français pour langue maternelle est passé de 3,6 % à 3,3 %, alors que la proportion de personnes pour qui le français est la langue parlée le plus souvent à la maison est partie de 2,2 % pour tomber à 2,0 %.

Après la diffusion de ces chiffres, ça a été le branlebas de combat dans le secteur associatif et les médias francophones. On a déploré que les cibles d’immigrants francophones n’aient pas été atteintes, et qu’elles devraient être « beaucoup plus
hautes ».

Je n’ai rien contre ces objectifs. Ils ont un rôle à jouer dans la préservation de la vitalité du français au pays. Toutefois, si on ne crée ou ne maintient pas suffisamment d’environnements où le français est une langue publique — et non seulement une langue patrimoniale –, les efforts pour faire croître la population francophone par l’immigration équivaudront à essayer de remplir une passoire avec de l’eau.

À l’inverse, là où on réussit à conserver ou à imposer le français comme langue de société, on arrive à intégrer aussi des immigrants allophones.

Dans le nord du Nouveau-Brunswick, les interactions au quotidien, pour la vaste majorité des Acadiens et des Brayons se passent pratiquement toutes en français. C’est vrai aussi, dans une moindre mesure, le long d’une partie de l’autoroute 11, dans le « Haut Nord » ontarien.

Ailleurs dans ces deux provinces, il y a des régions mixtes, comme le sud-est du Nouveau-Brunswick et le comté est-ontarien de Prescott-Russell, où les francophones sont majoritaires dans leurs communautés locales.

À Embrun, on trouve une communauté francophone ayant une longue histoire, de nombreuses institutions et une identité bien définie. Toutefois, cette bourgade agricole est aussi devenue, depuis un quart de siècle, une cité-dortoir pour les salariés de la capitale nationale. Maintenant, nombre de bureaux et de commerces s’affichent et fonctionnent uniquement en anglais.

Loin de moi l’idée d’empêcher qui que ce soit de déménager où que ce soit. Mais est-il normal que ces communautés francophones en dehors du Québec n’aient pas un statut linguistique spécial? Il y en a si peu où la vie publique se déroule en français.

Une partie du problème ne repose-t-elle pas dans notre bilinguisme déterritorialisé, adopté à l’ère de Trudeau père? Devant la promesse de recevoir d’hypothétiques services en français d’un océan à l’autre, on a renoncé à l’idée de donner des bases territoriales et institutionnelles à nos communautés.

Si on ne veut pas se retrouver vraiment « sans pays » un jour, il faudrait bien tracer la ligne quelque part.

 

 

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L'Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d'Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l'histoire d'Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l'histoire d'Orléans.

 
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