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La petite histoire… de la rue St-Pierre
Alton Legault
Auteur principal
27 mai 2021

Il faut attendre la fin de la Deuxième Guerre mondiale pour que la rue St. Peter connaisse des changements significatifs et devienne un axe de développement prometteur.

Ce n’est qu’en 1949 qu’on procède à l’irrigation des terres humides, alors qu’arrive la nouvelle route 17 (174), le long de la voie ferrée démantelée (1909-1939), à laquelle on a accès via la rue St. Peter. On y trouve 10 maisons.

En 1948, la Banque Provinciale du Canada, sous la gérance de Berthe Gauthier, déménage dans la maison d’Élodie (Major) Richer, fille du marchand Joseph Major. La maison des Forestiers est occupée par la famille d’Elphège Duford de 1948 à 1967; la famille de Marcel van Bergen habitera le 2e étage (1956-1968). Le magasin général Major acheté par Arthur Charbonneau en 1929 est cédé en 1943 à sa sœur, Rosanna Charbonneau, qui le réaménage en logis et y ouvre une salle de quilles dès 1947, gérée par Omer Turgeon. À l’arrière, on y aménage un terrain de croquets et un terrain de volleyball. Un peu plus au nord, au-delà de la maison d’Émile Charbonneau, chez Joseph Cossette, on installe un terrain de balle l’été et une patinoire l’hiver.

En 1951, la rue bénéficie d’égouts pluviaux. Ce coin devient, de facto, le centre récréatif du village - lieu de rassemblement des jeunes et d’équipes masculines et féminines qui cumulent de grands honneurs. Le cœur d’Orléans vibre. En 1955, pour répondre à une demande croissante, on construit une nouvelle école primaire, l’école Préseault, en honneur du curé Ernest Préseault, à l’extrémité nord-ouest de la rue, au-delà de la maison de la famille Nadon et près de la route 17.
En 1957, la rue St. Peter devient officielle-ment la rue St-Pierre sur recommandation du Conseil du village. Après la vente de la ferme Rocque au promoteur Costain qui y construit éventuellement le quartier Orleans Wood, Arthur et Henri Rocque viennent s’installer sur des terrains en face et derrière l’école Préseault. La rue prend de l’importance, devient passante, et en 1959 on y interdit le stationnement et la baignade à la carrière Rocque devant l’école Préseault.

En 1960, on y construit un nouveau bureau de poste régional avec Jean-Marcel Montpetit comme maître de poste, là où se trouvait le terrain de balle et la patinoire qui sont déplacés sur le site de l’école Préseault. On y ajoutera des terrains de tennis et un parc pour planches à roulettes. En 1963, la rue St-Pierre est pavée et éclairée.

Au début des années 1970, avec l’afflux de nouveaux résidents et l’absorption du Police village dans la ville de Gloucester (1974), la rue St-Pierre est transformée. En 1976, il y a 18 maisons habitées sur la rue St-Pierre.

En 1975, l’accès à la route 17 (174), élargie à quatre voies, est bloqué pour favoriser l’accès rapide à Place d’Orléans (1979). La carrière Rocque est remplie et on y installe un centre commercial (1991), partie de la phase 2 de Place d’Orléans. Le bureau de poste ferme ses portes en 1975; en 1983, le MIFO échoue dans sa tentative de louer la bâtisse désaffectée qui est plutôt transformée en A-Z Daycare Center par les sœurs Kavanaugh (1987). La salle de quilles, achetée par Omer Turgeon, cesse ses activités en 1968 avec l’ouverture du bowling au Le Normandie Motor Hotel et est convertie en magasin Giant Tiger (1983-1986). La maison d’Élodie (Major) Richer, où logeait la Banque Provinciale, est démolie et remplacée par un resto Kentucky Fried Chicken (1979). L’école Préseault, agrandie en 1960 et 1978, et rénovée en 1984, est finalement fermée en 2003.

En 1985, le « Village Park » derrière l’école Préseault est renommé « Parc Pierre-Rocque », en honneur de cet important patriarche et bâtisseur d’Orléans.

En 2004, on tente d’ouvrir un centre des aînés, Rendez-vous des aînés francophones de l’est d’Ottawa (RAFEO), dans ce qui fut l’école Préseault, mais sans succès. Vers 2008, l’école devient une école privée, Life Christian Academy. Aujourd’hui, le site de la maison d’Élodie est occupé par un magasin Speedy Glass. L’édifice plus que centenaire du magasin Major, toujours debout, occupé au cours des années par divers commerces, abrite le Darul-U-Loom Masjid (Islamic Mosque) Center. À l’arrière, sur le site de la maison Cossette disparue, loge le Ottawa Theravada Buddhist Vihara and Cultural Center.

Comme plusieurs espaces historiques à Orléans, le secteur de la rue St-Pierre est devenu un quartier résidentiel isolé en cul-de-sac, habité par une nouvelle génération, mais qui conserve de nombreuses traces d’un passé oublié au cœur d’Orléans, mises en valeur par les plaques de souvenance installées par la SFOPHO.

(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)

 

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
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