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La petite histoire… de l’île Petrie
par Suzanne Benoit
Auteure principal ce mois-ci
6 décembre 2019

Le territoire de l’île Petrie est un site de 291 hectares composé d’un groupe d’îles et de terres continentales situées au nord d’Orléans, sur la rive sud de la rivière des Outaouais. On y accède par le chemin Trim.

Les Iroquois et les Algonquins ont habité l’île à partir de 1000 ans av. J.-C. Les premiers Européens connus à passer par l’île Petrie, en route vers l’ouest sur la rivière des Outaouais, sont Étienne Brûlé et Samuel de Champlain au début des années 1600.

Le premier propriétaire documenté du territoire est Archibald Petrie (1790-1864), originaire de Orkney Islands en Écosse. Il reçoit de l’État 800 acres de terre dans le canton de Clarence pour le récompenser des services rendus à titre de capitaine de la Marine royale durant la guerre de 1812. Il servira, lors de la rébellion du Haut-Canada en 1837, comme capitaine dans la milice locale.

Plus tard, il acquiert, toujours dans le canton de Clarence, 200 acres de terrain entre la 10e et 11e concession. Il n’habite pas ces terres, préférant s’établir dans ,le village le plus proche, Cumberland, où il deviendra, au cours des années, propriétaire de 450 acres de terrain, incluant l’île Petrie. Il y établit une ferme avec vue sur l’île, sur le lot 26 de la 1re concession.

Le 24 octobre 1838, il épouse Catherine Wilgress (1806-1876) de Lachine, Québec. Le couple aura cinq enfants parmi lesquels un fils, nommé Edward, qui suivra les traces de son père en étant préfet du canton de Cumberland.

Archibald contribue au développement économique de sa communauté en exploitant un commerce important. De plus, il construit le premier segment de route de ce qui deviendra le chemin reliant Bytown à Montréal, et y installe un poste de péage. Il est juge de paix et il siège de 1844 à 1847 comme membre de l’Assemblée législative à titre de représentant du comté de Russell. Homme engagé, il œuvre aussi au sein du conseil municipal pendant 12 ans (1852-1864), dont 4 à titre de préfet (1852-1856). Il est inhumé avec son épouse au cimetière presbytérien Dale’s à Cumberland.

Au début du XXe siècle, l’île Petrie est un lieu privilégié de chasse et de pêche. Il sert aussi de lieu d’hébergement temporaire pour des familles délogées lors du Grand Feu qui a ravagé des secteurs importants de Hull et d’Ottawa en 1900. En 1920, les paroissiens vont y chercher le sable nécessaire à la construction de la nouvelle église Saint-Joseph d’Orléans.

En 1955, Donat Grandmaître, résident d’Eastview, acquiert l’île pour les besoins de son entreprise de transport, D. Grandmaître ltée, pour en tirer du sable et du gravier. Sa famille y construit des chalets pour leur permettre de profiter pleinement de la plage et de la nature unique de l’île.

Au cours des années, l’île Petrie change de vocation. De 1957 au milieu des années 1970, une partie de l’île sert de dépotoir municipal. La construction du barrage à Carillon, au début des années 1960, augmente le niveau de l’eau et change considérablement la configuration de l’île. De grands pâturages entre les îles et la partie continentale sont convertis en un milieu humide.

En 1983, la Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton acquiert l’île aux fins d’utilisation récréative et de préservation du milieu humide. En 1988, la province de l’Ontario désigne l’île Petrie comme région d’intérêt scientifique et naturel avec des terres humides classe 1. Le territoire de conservation de l’île porte le nom de Réserve écologique Grandmaître.

En 2003, la sablière est transformée en plage familiale qui sera nommée parc Stuemer en l’honneur de Diane Stuemer, une résidante de Fallingbrook, et sa famille qui sont parties de l’île en 1997 et y sont revenues en 2001 après avoir navigué autour du monde. Des milliers de résidents locaux se sont rassemblés sur l’île pour souligner leur retour à la maison.

À l’ouest de la plage se trouve l’aire de pique-nique Al-Tweddle, nommée ainsi pour souligner la contribution considérable et de longue durée d’un membre des Amis de l’île Petrie (un groupe de défense fondé en 1997) en ce qui a trait à la gestion et à la promotion du site.

L’île dispose aussi d’un réseau de sept sentiers pédestres tels que le sentier William A. Holland, nommé en l’honneur du naturaliste reconnu qui a répertorié la faune et la flore de l’île. Jusqu’à récemment, un centre d’interprétation, géré par les Amis de l’île Petrie, mettait en valeur la richesse naturelle des lieux grâce, en partie, à son travail.

Au printemps 2017, l’île a été inondée à 90 %, ensevelie par la crue de la rivière des Outaouais, causant des dommages importants, y compris le Centre d’interprétation qui a dû être démoli en décembre 2017. On ne sait pas, à ce jour, l’étendue des effets sur la faune et la flore. Depuis, les efforts d’intendance des Amis de l’île Petrie et d’autres partenaires favorisent la remise en état de l’île, dans le but explicite de lui redonner les aspects particuliers qui en font un lieu privilégié pour faire toutes sortes d’activités en plein air et conserver sa réputation comme joyau de la région.

Chaque année, de nombreux événements attirent les foules : la célébration de la fête du Canada et les activités communautaires telles que des tournois de volley-ball, des festivals ethniques, des compétitions de sauvetage et des régates à l’aviron. On y offre aussi des visites de groupe et des activités écologiques pour tous les groupes d’âge ainsi que des camps d’été pour les jeunes. Un autre attrait de l’île Petrie est le restaurant Bananas ainsi que la marina et le magasin de pêche Oziles situés sur la route à l’entrée de l’île Petrie où on y offre, entre autres, la location de canots, de kayaks et de pédalos.

En terminant, il est important de noter que l’île Petrie a été le site d’une célébration importante le 4 juin 2013 pour commémorer le 400e anniversaire du passage de Samuel de Champlain et des 400 ans de présence francophone dans la région ottavienne.

L’île Petrie est certainement un lieu de loisirs sans pareil dans la région!

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L’Orléanais présente mensuellement des chroniques historiques ayant trait aux noms francophones des voies publiques, des parcs, des salles et des installations d’Orléans. Ces chroniques sont écrites par la Société franco-ontarienne du patrimoine et de l’histoire d’Orléans (SFOPHO) www.SFOPHO.com afin de faire connaître le patrimoine et l’histoire d’Orléans.

 
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