Actualité
considérée tabou, l’information enseignée aux élèves canadiens
lors des cours d’éducation sexuelle dans les écoles primaires
et secondaires est simplement traitée de mauvaise façon.
Depuis
quelques années, il existe un débat silencieux relatif à
la quantité et la qualité d’information qui devrait être
transmise aux jeunes. Le problème? Ceux-ci grandissent sans
connaître suffisamment le fonctionnement de leurs corps
pour leur permettre de résoudre les problèmes auxquels ils
font face à l'adolescence, tout en apprenant à éviter le
sujet avec leurs parents, leurs enseignants, et même les
spécialistes.
C’est
une histoire fréquente : Un garçon ne reçoit pas d’éducation
à propos de la sexualité autrement que par le web. Est-ce
la vraie vie? Une fille ne sait toujours pas reconnaître
les indices qu’un garçon joue ses meilleures cartes pour
prendre avantage d’elle. L’ignor-ance est-elle une excuse
pour ne pas faire entendre sa voix? Le consentement, connaissez-vous?
Un si
grand nombre de jeunes se questionnent à propos du fonctionnement
de leurs corps et celui de leurs partenaires. Pourquoi les
parents acceptent-ils de perpétuer l’ignorance? Pourquoi
les enseignants sont-ils si inconfortables face aux discussions
sensibles avec leurs élèves?
Les générations
continuent de grandir sans le bénéfice de connaissances
importantes telles que la possibilité d’une grossesse même
si les relations ont lieu durant les menstruations, quels
produits sont essentiels et recommandés pour prévenir des
problèmes physiques et de la douleur, etc.
Dans certains
pays, il est considéré comme normal que les filles soient
forcées à avoir des relations sexuelles. Le mariage forcé
n’est-il pas une tradition qui contrôle des générations
de jeunes filles sur leur propre corps?
Aujourd’hui,
les adolescents apprennent la majorité de cette information
sur l’internet, une source vraiment fiable!... De plus,
ils sont constamment exposés à des sites pornographiques,
volontairement ou non. Des études ont démontré que la pornographie
a des effets négatifs sur des relations amoureuses et sur
l’individu en général. L’éducation sexuelle est d'autant
plus importante de nos jours pour enseigner aux jeunes que
ces contenus ne représentent pas la réalité de l’intimité
physique et émotionnelle des relations sexuelles.
Par ailleurs,
les jeunes ressentent beaucoup d'anxiété face à leur questionne-ment
qui demeure souvent sans réponses ou à leur capacité de
trouver des sources fiables d'information. Ils sont régulièrement
confrontés au risque de viol, d'abus, de toutes sortes de
maladies transmises sexuellement et de grossesse, mais ne
savent pas identifier les dysfonctions sexuelles et prévenir
la grossesse et les maladies de façon sécuritaire. Par exemple,
statistiquement, il est démontré qu’un nombre important
d'adolescents ne connaissent pas des méthodes pour prévenir
la grossesse, telle que le stérilet. Ce sujet devrait certainement
être discuté en salle de classe.
Présentement,
les écoles ne satisfont pas les besoins essentiels dans
ce domaine. Cette année, les sexologues ont exprimé leur
frustration de ne pas avoir été consultés ou impliqués dans
la décision d’implanter un nouveau programme d’éducation
sexuelle obligatoire, cela dénote certainement un manque
de jugement. Après tout, il est inconcevable que les enseignants
aient les outils et les connaissances requises pour enseigner
ce sujet sans l'aide de professionnels.
Nos jeunes
méritent de recevoir une éducation sexuelle qui leur fournit
l'infor-mation nécessaire pour faire face aux défis de leur
propre sexualité.
Pour ce
faire, une cohésion entre le gouvernement, les professionnels,
les éducateurs, les parents et, bien sûr, les adolescents
eux-mêmes, est de rigueur. Quand allez-vous enfin prendre
des décisions pour le bien réel des adolescents et non pour
respecter votre zone de confort?
(Cet article a pu être publié grâce au généreux appui de nos partenaires commerciaux locaux.)