Le 27 juillet dernier décédait Gisèle Lalonde. Militante franco-ontarienne convaincue, sa vie aura touché celles de gens d’un peu partout, incluant Orléans.
« On a une grande fierté au CEPEO d’avoir la chance d’avoir une école nommée en l’honneur de Mme Lalonde », a exprimé Sylvie Tremblay, directrice de l’éducation du Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario.
« Pour nous, Mme Lalonde, c’est une des grandes leaders franco-ontariennes et je pense qu’elle avait cette grande capacité de connecter avec les gens à travers les générations », poursuit-elle, rappelant que Mme Lalonde avait visité les élèves de l’école portant son nom à plusieurs reprises pour transmettre et échanger avec eux sur l’importance du militantisme pour la vitalité et la pérennité de la francophonie en Ontario.
Mme Tremblay rappelle aussi que la militante franco-ontarienne avait été une personne influente dans le domaine de l’éducation dans les années 1970-80 et qu’une partie de son travail avait mené à la création des conseils de langue française en 1998. « Les conseils de langues françaises en Ontario vont fêter leurs 25 ans l’an prochain et c’est grâce à son leadership, sa vision et au leadership et à la vision d’autres personnes qu’on est rendu là. Au CEPEO on est très fier de ça et, dans notre école Gisèle-Lalonde, quand on remet des prix aux élèves militants, ils s’appellent les Gisèle. »
Pour Grace Campbell, qui vient de terminer ses études à l’école Gisèle-Lalonde, cette dame est « un modèle de courage et de liberté. Elle m’inspire à défendre les principes auxquels je crois, malgré ce que pensent les autres. Le succès du mouvement S.O.S Montfort fut possible grâce aux efforts de Gisèle Lalonde, encourageant plusieurs autres luttes pour les droits des francophones ailleurs au Canada. »
« Elle a été une femme exceptionnelle non seulement pour tout ce qu’elle a fait pour Montfort, mais pour toutes ses autres activités », croit pour sa part Trèva Cousineau, qui œuvre depuis plus de 50 ans pour la défense et la promotion de la francophonie.
« On parle beaucoup de son travail pour la francophonie, et c’est vrai, mais il ne faut pas oublier son rôle comme femme. Elle a été une leader pour encourager les femmes à se lancer en politique, faire du bénévolat ou entreprendre des projets. Des fois, je pense que tout ce côté de Gisèle a été un peu négligé », ajoute-t-elle.
Au fil des ans, les routes des deux femmes se sont croisées à quelques reprises, permettant de développer une certaine complicité. « Elle disait que je la suivais et c’est vrai... Elle faisait quelque chose et je le faisais après elle! C’est quelqu’un que j’ai beaucoup aimé et beaucoup admiré. Elle laisse un vide dans notre francophonie, mais quelqu’un d’autre prendra sa place, je le sais. »
Pour sa part, le président du MIFO, Luc Bessette a rappelé que « [l]’impact et la portée des actions de madame Gisèle Lalonde au sein de la communauté franco-ontarienne vont bien au-delà de SOS Montfort. Grâce à son engagement, sa fougue et son militantisme, de nombreux organismes francophones tels que le MIFO continuent aujourd’hui de rayonner, de croître et d’offrir des services en français de qualité à leur communauté. Elle restera une grande inspiration et le meilleur modèle de persévérance pour les générations futures. »
De son côté, Nicole Fortier, la présidente de la SFOPHO a souligné que son organisme, « à l’instar de toute la communauté franco-ontarienne, est en deuil suite au décès de madame Gisèle Lalonde. Pour notre organisme, cette grande dame représente la force, le courage et la persévérance dans la poursuite de nos projets. Grâce à ses efforts en vue de faire avancer la cause, notamment en éducation et en santé, la communauté franco-ontarienne jouit aujourd’hui d’une vie meilleure en français. La SFOPHO tient à transmettre ses condoléances à sa famille et à ses proches, et se joint à tous les francophones du pays pour lui dire merci et... “Montfort fermé, jamais!”.