De février à juin, une quinzaine de jeunes, dont six fréquentant des écoles d’Orléans, participent au programme FOCUS-Affaires et éducation coopérative.
En place depuis une dizaine d’années, le programme FOCUS du CECCE, qui couvre près d’une quinzaine de domaines, incluant celui des affaires, permet à des élèves de 11e et de 12e année de vivre une immersion dans un domaine de compétence de leur choix, afin de déterminer leur profil de carrière.
« FOCUS Affaires se concentre sur le développement des compétences du démarrage d’une entreprise. On mise sur le leadership et des tâches authentiques pour que les élèves puissent développer leur esprit critique et leur esprit d’autodidaxie », explique l’enseignante Julie Senécal.
Encadrés par des cours ciblés en marketing, comptabilité, économie et entrepreneuriat, les élèves doivent aussi réaliser deux jours de stages par semaine dans une entreprise.
En ce qui a trait à leur propre compagnie, Mme Senécal assure que les élèves ont les coudées franches à chacune des étapes.
Ces adolescents, qui sont appelés à investir leur propre argent dans l’entreprise qu’ils créent, peuvent toutefois compter sur un appui de taille : « Le groupe est encadré par des entrepreneurs de la région, donc nous avons des mentors qui viennent donner un petit coup de main, donner leur avis et proposer une consultation quand les jeunes ont des questions », précise Mme Senécal.
Pour Naeema Balambula, une élève de 11e année fréquentant le Collège catholique Mer Bleue, cette approche ne pouvait tomber plus à point : « J’ai toujours voulu lancer une entreprise, mais je ne savais pas comment. Puisque je veux suivre le cours de business à l’université, je me suis dit que [FOCUS Affaires] serait un bon point de départ. »
Elle et ses collègues ont donc monté de toute pièce MagicBombe, une entreprise qui vend un désinfectant écologique pour les cuvettes de toilettes.
Le choix du produit a été fait démocratiquement, alors que les élèves ont voté pour l’idée qui leur semblait la meilleure et qui avait le plus grand potentiel parmi celles qu’ils avaient eux-mêmes proposées : « Il y avait plusieurs idées différentes, comme un savon à vaisselle, des bagues et des bijoux, et un sac chauffant. Ce qui nous a fait voter pour [le désinfectant à cuvette] était le potentiel de vente et le potentiel d’en vendre à de plus grosses compagnies, de les avoir dans les salles de bain de restaurants et de magasins », explique Mlle Balambula.
De toute évidence, le choix du produit a été payant, alors que, en date du 12 mai, l’entreprise avait non seulement atteint la rentabilité, mais avait aussi doublé la valeur de l’investissement initial de 30 $ qu’avait fait chacun des élèves au début de l’aventure.
En juin, lorsque la cloche annonçant la fin des cours sonnera, Naeema Balambula mentionne que MagicBombe versera au minimum 15 % de ses profits à la Fondation de l’Association canadienne de gastroentérologie.
Elle souligne par contre que les profits ne sont pas l’objectif qu’elle et ses collègues se sont fixé : « Notre mission est de rendre les gens plus à l’aise à la salle de bain, que notre produit y devienne un essentiel. On veut aussi que nos clients aient une bonne estime de soi et une bonne hygiène. » MagicBombe peut être acheté en ligne au magicbombe.ca.