Le 31 décembre prochain, Réjean Sirois, le directeur de l’éducation du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) depuis 2015, prendra sa retraite, mettant fin à une carrière de trois décennies en éducation.
Depuis les trois derniers mois, M. Sirois doit toutefois affronter une pandémie qui est en train de changer la façon de voir l’école… un changement qu’il accueille positivement.
Bien qu’il œuvre depuis près de 20 ans comme directeur de l’éducation dans différents conseils scolaires, M. Sirois avoue n’avoir jamais même envisagé une carrière d’administrateur : « Mon but était de faire carrière au hockey professionnel. J’ai joué deux ans en Europe et j’ai vu que mon rêve s’arrêtait là. » .
Il a donc choisi de se tourner vers l’enseignement : « J’aimais travailler avec les jeunes. Ç’a commencé en bas âge. J’ai été entraîneur de baseball et de hockey, j’ai même été propriétaire et copropriétaire d’écoles de hockey en Floride, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à Chibougamau, au Québec. »
Après avoir gravi les échelons du monde de l’éducation, ses années passées à enseigner l’éducation physique, les mathématiques et la biologie comptent toujours parmi les plus valorisantes de sa carrière : « Quand tu es un enseignant, tu as un impact direct sur les élèves. Tu peux accomplir des miracles avec eux. Tu découvres des êtres exceptionnels, si tu leur donnes de la place pour exprimer leur créativité et leurs émotions. L’étroite relation que j’ai développée avec eux est ce qui m’a manqué le plus en administration. »
En regardant sa longue feuille de route, plusieurs grandes réalisations sautent aux yeux du lecteur, parmi lesquelles la construction de plus de trente écoles francophones au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve, en Nouvelle-Écosse et en Ontario; ou encore la mise sur pied et l’adaptation en français d’un programme d’intervention préventive en lecture créé en Réjean Sirois Nouvelle-Zélande.
D’ailleurs, les stratégies qui ont découlé de cette initiative sont encore utilisées aujourd’hui. Toutefois, M. Sirois prend bien soin de préciser qu’il n’aurait jamais pu en accomplir autant seul.
À l’aube de sa retraite, M. Sirois n’est pas au bout de ses réalisations alors que la pandémie qui sévit depuis mars pousse le milieu de l’éducation à réexaminer sa façon de faire : « La COVID-19 est en train de contribuer à un changement majeur. Ça aurait pris des années à instaurer un mode d’enseignement à distance en direct auquel tous les élèves peuvent participer. La situation a poussé le personnel à développer d’autres compétences et à adapter ses stratégies. »
Le directeur de l’éducation affirme d’ailleurs sans hésitation que tous les enseignants et le personnel dans les écoles ont surpassé ses attentes en ces temps de crise : « C’est dans l’adversité qu’on voit les vrais leaders et on a vu les vrais leaders du CECCE. Les gens se sont réunis et se sont épaulés. Ils voulaient tous réussir pour offrir le meilleur aux élèves et aux parents. J’ai vu une équipe très forte. »
Il n’est donc pas surprenant que M. Sirois considère son passage au CECCE comme une bénédiction et les meilleures années de sa carrière.
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